Tout allait vers le mieux jusqu’à ce que Yaâkoubi commette l’irréparable. Une expulsion qui a obligé Mouine Chaâbani à revoir ses plans à la baisse.
On jouait depuis une demi-heure. Le jeu venait de reprendre à partir du centre suite à l’ouverture du score par Hamdou El Houni. Au moment où le public «sang et or» fêtait ce but, on ne sait pas quelle mouche a piqué Mohamed Ali Yaâkoubi, déjà averti par l’arbitre, pour qu’il fauche un joueur adverse d’une violence telle que la faute en elle-même pouvait lui valoir un carton rouge.
Sans hésitation, l’arbitre du match brandit un deuxième carton jaune puis un autre rouge et Mohamed Ali Yaâkoubi de rejoindre les vestiaires à la 34’ du jeu. Ce fut le tournant du match.
Des plans revus à la baisse
La 34’ fut donc le moment fatidique de la rencontre. La formation «sang et or», qui maîtrisait parfaitement son jeu et qui venait de le confirmer en ouvrant le score, s’est vue prendre un mauvais coup, contrainte à disputer le reste de la rencontre en infériorité numérique.
Dès lors, Mouine Chaâbani a revu ses plans à la baisse. Il a sacrifié un milieu de terrain, Mohamed Ali Ben Romdhane, remplacé par un défenseur central, Abdelkader Badrane, pour rééquilibrer la défense.
En dépit de leur infériorité numérique, les «Sang et Or» ont failli doubler la mise à la fin de la période initiale. Ils se sont même vus refuser un but régulier en deuxième mi-temps. Mais la supériorité numérique des Marocains a fini par se faire ressentir. En effet, la suite des évènements était défavorable aux Espérantistes qui ont vu leur adversaire sortir ses griffes.
Par ailleurs, les vingt dernières minutes de la rencontre ont été marquées par un pressing haut des locaux. Un pressing qui a fini par payer à cinq minutes de la fin du temps règlementaire quand Morabit égalisa au profit des siens.
Bref, les «Sang et Or» se sont plutôt bien défendus quand on sait qu’ils ont joué une heure en infériorité numérique durant laquelle ils se sont vus refuser un but régulier, outre qu’ils ont eu une grosse occasion de scorer. Sauf qu’en deuxième mi-temps, les Marocains ont su profiter pleinement de leur supériorité numérique. La faute à un Mohamed Ali Yaâkoubi qui a fait perdre un changement à son entraîneur avec l’incorporation de Badrane, outre l’effort supplémentaire des joueurs et leur repositionnement sur le terrain à cause de leur infériorité numérique.
En dépit de l’erreur de Yaâkoubi (appelé à méditer sur son geste), les «Sang et Or» ont sorti un grand match à Safi et gardent des chances réelles pour se qualifier au prochain tour de la Coupe arabe des clubs champions.